Impact de l’infection au SARS-CoV-2 sur le sommeil du personnel soignant affecté au circuit COVID : étude comparative - 02/03/23
Résumé |
Objectif |
Comparer la fréquence et la gravité des troubles du sommeil chez le personnel soignant affecté au circuit COVID ayant été atteints par le SARS-CoV-2 et indemnes.
Méthodes |
Étude comparative entre deux groupes (G1) et (G2). Le groupe G1 représente le groupe indemne de la maladie et le groupe G2 constitue le groupe de personnels soignants ayant eu la COVID-19. Cette étude était réalisée sur le personnel soignant affecté aux services dédiés à la prise en charge des patients hospitalisés pour une infection au SARS-CoV-2. L’étude s’est déroulée entre mars et septembre 2021. La collecte des données a été faite à partir d’une fiche préétablie. Le dépistage des troubles du sommeil a été fait moyennant l’index de qualité du sommeil de Pittsburgh (PSQI).
Résultats |
La population globale était de 140 soignants. Les PS travaillaient en moyenne 4 jours±2 par semaine. Le nombre moyen de patients hospitalisés était de 11±9. Le groupe non-malade avait inclus 94 PS, l’âge moyen était de 37,6±9 ans et l’ancienneté professionnelle moyenne était de 10,7±11 ans. Le groupe malade avait inclus 46 PS, l’âge moyen était de 34±8,5 ans et l’ancienneté professionnelle moyenne était de 8±9,05 ans. La contamination par le SARS-CoV-2 était intra-hospitalière dans 53 % des cas. La prédominance féminine était notée dans les deux groupes. Les infirmiers représentaient la principale catégorie professionnelle chez les 2 groupes. Chez le groupe non-malade, le score moyen du questionnaire de Pittsburgh était de 10±3,7 avec des extrêmes allant de 3 à 20. La fréquence du trouble du sommeil (score ˃ 10) était de 41,4 %. Les composantes 1 et 3 liées à au délai d’endormissement et à la qualité subjective du sommeil étaient les plus affectées avec les scores moyens les plus élevés (1,64±0,9 et 2,52±0,9, respectivement). Chez le groupe malade, le score moyen du questionnaire de Pittsburgh était de 9,5±3,4 avec des extrêmes allant de 3 à 17. La fréquence du trouble du sommeil (score ˃ 10) était de 39 %. Les composantes 2 et 3 liées à la durée du sommeil et au délai d’endormissement étaient les plus affectées avec les scores moyens les plus élevés (1,37±1,09 et 2,63±0,8, respectivement).
Conclusion |
Il a été démontré que l’infection par le SARS-CoV-2 altère le sommeil. Toutefois, notre étude avait constaté que le COVID-19 n’a pas altéré de façon significative le sommeil du personnel soignant atteint comparativement aux travailleurs indemnes.
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Vol 20 - N° 1
P. 60 - mars 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.